Dans les hauteurs d'une cathédrale ancienne,

une gargouille solitaire, telle une reine, 

surplombe la cité d'un regard de pierre,

écoutant les murmures de la nuit austère.

Ses yeux de marbre, empreints de tristesse, 

sont les témoins muets de son immense détresse. 

Sur son visage sculpté, des larmes de pluie, 

déferlent lentement, un chagrin qui la détruit.

Son cœur de gargouille bat en silence, 

brisé par les siècles de l'indifférence. 

Les tourments du passé lui ont pris ses rires, 

ne gardant que ses pleurs pour seul souvenir.

Elle pleure pour les hommes, éphémères créatures, 

qui foulent la terre sans voir leurs blessures. 

Elle pleure pour les rêves qui se sont envolés, 

emportés par les vents, jamais réalisés.

La gargouille pleure les amours perdues, 

les histoires inachevées, les souvenirs déçus. 

Elle pleure pour le monde, sa fragilité, 

et cherche en vain un peu d'éternité.

Mais même dans ses larmes, une lueur subsiste, 

un espoir fragile, un éclat qui résiste. 

car la gargouille sait que malgré ses douleurs, 

elle est la gardienne des âmes et des cœurs.

Alors, laissez là pleurer, cette créature de pierre, 

car dans ses pleurs silencieux, réside une prière. 

Pour que l'humanité, un jour, puisse enfin comprendre,

qu'il est temps de chérir la vie, et de la défendre.